TMB 2022 ( Courmayeur – Chamonix)

La semaine de l’UTMB est un peu particulière dans l’année, une affluence record dans la vallée de Chamonix, le « Disneyland » de la montagne. Du monde partout, sur tous les chemins, tout le monde court sur les sentiers et les équipes de secours sont sur le qui-vive devant les comportements et l’affluence. Bon et bien c’est la semaine que j’avais choisi pour faire notre TMB 2 , suite et fin de notre tour du massif.

1 èr jour de notre trek, orienté logistique, parking à Chamonix/Planards car en cette semaine les places sont chères. Traversée en bus vers Courmayeur, puis vers le Val Ferret.

Descente vers le camping des Grandes Jorrasses et début de notre trek par la remontée vers le TMB en balcon jusqu’à Arnouva via le refuge Bonatti pour une pause café . Tout le sentier est déjà balisé pour la CCC et L’UTMB, mais il n’y a pas encore beaucoup de monde.

La remontée sur le refuge Elena c’est fait en mode course de côte, pour certains d’entre nous qui avaient envie d’en découdre ( certainement l’inactivité de la matinée) et c’est Philippe qui a réglé tout le monde. Pour le refuge, il est bien mais on est en-dessous des standards italiens mais idéalement placé sur notre parcours puisqu’au pied du grand col Ferret

L’ascension des 500m a été avalé en un peu plus d’une heure pour les premiers d’entre nous, un peu de rythme quand même. Au col frontière entre Italie et Suisse l’ambiance est festive puisqu’il attendent l’arrivée des premiers coureurs de la CCC vers 12h. Nous redescendons vers la Peule pour un café.

Pour descendre à Ferret nous empruntons le parcours de la CCC, beaucoup plus sympa que l’itinéraire du TMB : à retenir. Arrivés à Ferret j’avais prévu de prendre le bus pour un transfert à Champerret car le parcours ne présente pas un grand intérêt . Une pluie soutenu a accompagné ce transfert et nous sommes rattrapés par les premiers de la CCC à la Fouly.

A partir de Champex on remonte vers le relais d’Arpette en suivant la bisse éponyme : magique. Le relais ressemble plus à un hôtel plus qu’un refuge mais c’est très sympa.

Samedi nous voilà parti pour ce qui s’annonce comme la grosse journée de notre demi tour. Départ avec 15 mn de retard sur mon tableau de marche, ce qui me tend un peu dès le début. La montée est soutenue et les dernier 250 m sont assez dur, des gros blocs parfois pas très stable. Je pense qu’avec de la neige ça passerai mieux , et c’est vraiment l’endroit où il faut arriver à se faire mal. J’ai poussé ( au sens littéral du terme) les derniers pour arriver en haut, la fenêtre d’Arpette ça se mérite un peu, 3h45 d’ascension au lieu des 3h prévu. Redescende vers Vesevey pour le pique nique. Redescente vers la buvette des glacières du trient (attention pas d’eau….ou en bouteille, le suisse est pragmatique on a dit) .il est déjà 15h et il nous faut repartir car il nous reste 3 h de marche pour arriver au col de la Balme….

La montée au chalets des Grands est très régulière et assurée par Grégoire le stagiaire que l’on a récupéré la veille assure le rythme, tout en douceur. A partir des Chalets et si le chemin semble plat sur les courbe de niveau, il n’en ai rien et il faut bien compter 1h50 pour un bon marcheur pour rejoindre le refuge du col de la Balme.

.Voyant le groupe progresse lentement, je suis parti avec un petit groupe pour contacter le refuge de notre retard à venir. Même s’il n’est pas roulant, ce chemin est magnifique. Donc nos arrivés au refuge ce sont étalées de 18h30 à 19h20.

Une grosse journée de presque 1 700 m + et 1 100 m- , bon c’était vraiment dur pour certain mais tout le monde y est arrivé. Mais la marche était haute…

Le refuge du col de Balme averti sur son site, qu’il n’est pas à confondre avec le refuge de la Balme aux Contamines , aucun risque, d’un côté on refuse d’allumer un feu un jour de froid humide ( refuge de la Balme a déconseillé) et de l’autre Riton qui accepte de décalé l’heure du dîner pour attendre les derniers, fait tout pour vous faire plaisir ( le Refuge du col de la Balme) et avec une 20 de places seulement, mon coup de cœur sur ce TMB très mercantile.

Pour le dernier jour , l’idée c’était de faire l’Auiguilette de Posettes et apres Tre les Champs, et après advienne que pourra en fonction des force (ou pas);en présence. A ce petit jeu on part pas aux aurores bien sur ( compte tenu de la journée de la veille) mais pour une journée annoncé cool. Arrivés au village du Tour on prend l’option pour les Chemin sur la « courbe de niveau ». On avait prévu de descendre vers Chamonix par les chemins mais finalement nous sommes remontés jusqu’à la Flegere pour redescendre sur Cham.

Si je devais conclure ce chapitre sur le TMB, je dirai que cette partie avec l’option Fenêtre d’Arpette , on a atteint les limites du groupe aussi nombreux (differences de niveau importantes) de ces options montagnes, mais je suis très content d’avoir mené ce groupe sur cet itinéraire exigeant et que tout le monde ai fait l’effort de ce passage.

Demi Tour du Mont Blanc

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, mais cette année nous avons eu un temps magnifique tout au long de nos 4 jours.

Départ de Rajat à 7h du matin pour les Houches et le téléphérique du Prarion. Descente du col de Vouza ves Bionnassay et Champel puis remontée, un peu rude vers les chalets de Miage pour le pique nique et le café. Remontée sur les chalets du Truc puis sur les Contamines Monjoie .

l’UTMB commence à 17h et c’est justement à ce moment qu’on commence la montée vers notre refuge du soir, Nant Borrant. Une belle adresse, très classe et vraiment sympa sur le TMB, c’est vraiment un bel endroit et la gardienne est accueillante . Un joli repas et à 20h27 le premier participant de UTMB et l arrivée de François D’Haene, fringant juste derrière, grande classe.

Le lendemain départ pour le col du Bonhomme puis le col de La Croix du Bonhomme avec la perte de Arlette qui n’a pas vu la bifurcation du TMB , petit moment de stress , vite dissipé. Puis descente sur les Chapieux pour une soirée à la Noba avec un gérant un peu « Space » surtout pressé de tout fermer ( bon travailler 3 mois l’été ça suffit) donc très cher par rapport à son niveau de service ( au royaume des aveugle les borgnes sont rois).

Transfert vers les Mottets et ascension du col de la Seigne , puis suivi de la courbe du niveau jusqu’au Col des Chavannes. Suivi de la piste vers le Mont Fortin, et sa descente , très montagne.

Des la récupération du , TMB et le passage de la crête du Mont Favre, descente interminable sur le plan Checrouit, pour notre dernière soirée en Italie: pâte, et un accueil à l italienne.

Le lendemain petite ascension matinale vers le Mont Chétif pour faire quelques photos des premières lumières du matin sur la Noire de Peuteurey et le Mont Blanc, et surtout ne pas oublier son fond de sac…

Descente interminable vers Courmayeur pour un petit café au soleil (un standard en Italie) , une petite visite de la ville et un retour en bus vers Chamonix.

Demi-tour du Mont Blanc 2021

Mis en avant


Après une session 2020 avorter à cause de la météo exécrable, on remet ça en 2021 avec un nouveau parcours, toujours orienté montagne du 27/08/2021 au 30/08/2021

J1 : Les Houches aux Contamines : la première montée sera réalisée avec le téléphrique de Bellevue puis descente sur les hameau de St Gervais et remontée sur les Chalets du Truc puis descnete sur les Contamines où on montera au refuge du Nant Borrrand à partir de Notre Dame de la Gorge : 15 km +900 -1100 m de denivellé

J2 : Le plat de résistance puisqu’on remontera la Val Monjoie et on passera près des lacs Jovet pour arriver au col du Bonhomme, et en fonction de la météo et des forces en présence, nous irons jusqu’au col des Fours : 15 km + 1000m -900 m sur l’option de base.

J3 : Passage au point culminant de notre périple par le col de la Seigne et passage dans le Val Veny haut lieu de l’alpinisme italien pour une escale au hameau de Maison Veille : 19 km +1200 m -1100 m

J4 : Mont Chetif puis descente sur Courmayeur et retour sur les Houches : 6 km + 500 m – 900 m.

Bien sur ce parcours est donné à titre indicatif et pourra être adapté en fonction de l’état de forme de chacun et de la météo

Tarif : 350 EUR (acompte 80 EUR et le solde avant le départ)

Conseils habillement pour les Raquettes

On me pose souvent cette question : comment faut-il s’habiller pour faire de la raquettes ?

Une seule réponse, ça dépend du temps et de votre rapport au froid…attention contrairement aux idées préconçues, la raquettes est un sport très actif plus proche du ski de fond que du ski alpin (au moins pour l’habillement) … voici quelques basiques en commençant par le haut.

La tête : le bonnet est l’élément indispensable du bon « raquetteurs ». 30 % de la chaleur du corps part par le tête, donc préserver sa tête est essentiel, et peu importe la forme: ludique, en laine, façon péruvienne (ce qui reste pour moi le must) ou le bonnet publicitaire, il faut se couvrir la tête.

les yeux et la crème solaire , essentielle, ça fait partie du fond de sac à avoir obligatoirement. Même par des jours blanc, les ultra violet passent la masse nuageuse et il est fréquent de se retrouver avec le visage qui nous chauffe après une journée sur la neige . Les lunettes de soleil c’est la même chose, obligatoire

Pour le haut du corps suivre le concept de la pelure d’oignon, à savoir la superposition des couches, qu’on met et qu’on enlève en fonction de l’effort produit. On parle alors de couches : (d’où aussi l’importance d’avoir un sac à dos). Ce qu’il faut savoir c’est qu’ on produit de la chaleur lorsqu’on fait un effort, et c’est l’air contenu entre nos différentes couches de vêtements qui va nous tenir au chaud et donc il faut éviter les coupes trop « fit » pour justement créer des couches d’air à réchauffer.

  • la 1erè couche la plus proche du corps, est un tee shirt à manche courte ou longue en fibre permettant le transfert d’humidité (synthétique ou laine mais le coton est à évier en hiver) le must étant la laine mérinos aux vertus isolantes et anti bactériennes.
  • la 2émé couche est une polaire ou un veste en plume (très isolante mais qui ne supporte pas l’humidité). ou un sweat mais surtout une couche qui laisse des espaces aérés.
  • la 3éme couche est la couche extérieur donc une veste avec un membrane imperméable (Gore tex, MP+, Sympatex, Event) mais d’une imperméabilité > 15000 schmerber (1 Schmerber = 1 mm colonne d’eau = 0,1 mbar) et respirable < 10 RET ((Résistance Evaporative Thermique).

Les mains le principes est le même que pour le reste du corps : superposition des couches, avec les jours de beau temps des gant de soie puis une paire plus épaisse et les jours de tempêtes des sur-moufles imperméables

Le bas : pantalons en stretch (ou même collant de course les jours de beau) avec si on veut un collant chaud en dessous mais on a rarement froid en bas en raquette, les quadri produisent pas mal de chaleur. Un surpantalon imperméable les jours de pluie (mais dans ce cas le mieux c’est de rester à la maison parce que quand ça mouille en bas c’est que tout le haut est bien mouillé). Les bonnes tenues sont celle adaptées au sports actifs (randonnée, ski de fond, ski de randonnée, alpinisme) et à proscrire les combinaisons de ski (sauna assuré au bout de 30 mn) et comme on s’hydrate beaucoup en raquettes c’est vraiment pas pratique en cas d’envie pressante.

Les chaussures : les mêmes que l’été en montagne: semelles crantées, tige haute et surtout qui tiennent la cheville, sont à proscrire les snowboots, bottes imperméables, car elles n’ont aucune tenue de la malléole.

Un demi demi Tour du Mont Blanc

Le trek sur 4 jours de cette année était prévu sur le Tour du Mont Blanc avec les étapes Les Houches-Miage, Miage-La Balme, La Balme-Les Mottets et finalement Courmayeur. Ça c était le plan d’origine…..

Le premier jour il y a toujours un petite surprise, cette année c’était Marie qui a oublié ces chaussures de montagne et donc nous sommes partis à 7 dans le bus (Marie nous a rejoint en haut de Bellevue par le téléphérique) et nous avons retrouvé les Guerrero aux Houches. Le départ du parcours commence par 800 mètre de dénivelé, une montée très régulière et à l’ombre. Pendant la montée nous sommes rattrapés par Antoine le fils d’Odile qui se fait un petit entraînement avec nous. Arrêt pique-nique a Bellevue, où nous récupérons Marie et ses chaussures et départ vers le Col du Tricot. Passage par la passerelle au dessus de l’ancien glacier de Bionnassay. Superbe montée et un temps extra juste au pied du refuge du Goûter. Au col du Tricot on surplombe le hameau de Miage, le terme de notre première journée. Au final + 1300 m positif et 800 négatif, autant dire une bonne première journée . Le refuge est plutôt sympa, manque juste une douche supplémentaire mais surtout on a eu une super tarte a la myrtille de la folie…rien que pour ça, ça vaut le détour.

Pour le lendemain on nous annonce la pluie à partir de 13h , mais ça n entache pas notre entrain pour passé au chalets du Truc et monter jusqu’à Tré la Tête qui nous accueille (moyennant consommation : on est privé , il faut bien vivre…vive les hauts savoyards) dans un refuge bien au chaud, et à partir de la descente la pluie n’a pas cessé jusqu’au soir.

On est donc arrivé au refuge de la Balme tous trempés jusqu’au os, et on était logés dans la grande chambre sans confort et comble de tout pas de séchoir. C’est vraiment le refuge au service minimum. Et les prévisions météo pour les jours à venir sont loin d’être optimale : pluie pour lendemain et neige pour le jour suivant. Après une nuit de réflexion, je décide de redescendre aux Contammines et d’aller rechercher les véhicules aux Houches. Cette décision est difficile mais je ne sentais pas le groupe passer par le Col de Seigne sous la neige après 2 jours de pluie, il faut que ce moment reste un plaisir…on aura bien l’occasion d’y retourner sous de meilleurs hospices.

Bon donc transfert vers le Cornet de Roselend et les Chapieux. Arrivée aux Mottets et après la prise de possession de nos confortables chambres, on repart avec quelques motivés vers le col de la Seigne. Et on arrive à 150 m (de dénivelé ) du Col avec Caro, Odile et Marie et bientôt rattrapés par Michel qui c’est fait une montée express.

Pour le lendemain j’ai plusieurs options une montagne avec le col et le lac du Mya ou faire une rando sur la Grande Berge ou le Rocher du Vent au départ du Plan de la Lai. Mais tout ça dépendra de la météo et une nouvelle fois on c’est levé avec la pluie….

Donc on redescend vers les Chapieux par le nouveau chemin, sous une pluie bien froide et on arrive aux voitures à nouveau bien mouillé. A nouveau transfert vers le Pan de la Lai sous un déluge de neige mouillé. Café bien chaud au plan de la Lai et donc personne ne veut se remettre sous la pluie, donc on repart à Beaufort pour un razzia à la fromagerie .

De retour sur Lyon en début d’après-midi. Une chose est sur , c’est que l’ambiance du groupe n’a pas été touché par la météo plus que difficile.

La conclusion est aussi une promesse pour l’an prochain, on y retournera avec un nouveau parcours et la possibilité de rejoindre enfin Courmayeur.

Pic du Mas de la Grave et plateau d’Emparis

La Meije et le Rateau vue du Plateau D’Emparis

Le dernier WE avant le covid 19 était un bon souvenir pour tous mais je pense que ce périple au départ du Chazelet restera un bon et grand moment de l’année. Déjà par environnement, le village est logé au dessus de la Grave au pied du Lautaret avec comme decor les vallons de la Meije, juste magnifique, et pas une minute de ce paysage ressemble à l’autre, un pur moment de bonheur.

Samedi nous partons pour le plateau d’Emparis via le col du Chicot et déjà les premières gouttes nous accompagnent laissant rapidement la place au soleil pour le pique nique face a ce paysage majestueux. Direction le lac de Lérié, un grand classique du plateau d’Emparis, et à nouveau le ciel est menaçant. En fait on a passé la journée à enlever et mettre notre veste de pluie. Marie qui a du mal à suivre mais s’accroche au groupe, malgré une évidente difficulté à respirer et à produire un effort. Une pause s’impose à la Brèche avant de redescendre vers le refuge du Mas de la Grave. Le chemin n’est pas évident à suivre mais qu’importe on descend à travers les pelouses tapissées de fleurs. un pur régal.

Le refuge de Pic du Mas de la Grave a été réhabilité à partir de 2016 par 2 habitants du Chazelet, une belle et grande réussite qui est gérer de main de maître par Cécile, une jeune gardienne qui avec son copain Jean Marc qui font bien vivre ce beau refuge (un vrai coup de cœur de tous). Un endroit à conseiller sans modération.

Dimanche départ à 7h30, Michel a eu raison de mon enthousiasme à vouloir partir tôt. La nuit fût assez bonne sous la tente avec Caroline car nous nous avions été expédiés dehors, à cause de la limitation des places dans la refuge (covid19 oblige). 1 100 mètres de dénivelé du refuge au sommet et ça commence plutôt cool jusqu’au chalets de la Buffe avec nos « copains » patous. Montée jusqu’au Agnelé où on fait un pause sucre pour attaquer les 500 derniers mètres et déjà le souffle est plus court. A partir de là les choses sérieuses commence, j’ai l’habitude de dire qu’il n’y a pas de 3 000 facile, ça se vérifie un nouvelle fois. Michel (oui celui qui nous a fait lever 1 heure plus tard) c’est arrêté 2 heures plutôt que tout le monde, une « Michel » pour me faire monter dans les tours, et ça marche à tous les coups.

Pour tous les autres de la sueur , le cœur qui bat de plus en plus fort et de plus en plus vite, et au bout l’ultime bonheur d’être arrivé au sommet.

une vue à 360° sur les Massifs des Grandes Rousses, les Aiguilles d’Arves, la Meije (le Agneaux un peu plus loin) les Cerces, la Vanoise et même jusqu’au Mont Blanc (Bon dans les Alpes on le voit de partout). 3h15 du refuge pour monter à 3020 mètres , un bel effort récompense par une vue magnifique.

La Meije le matin

Redescente en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, pour retrouver Michel et Marie restée au refuge. Une bière salvatrice pour beaucoup et retour express vers le Chazelet. C’est dommage que ce magnifique endroit soit si loin mais on c’est promis d’y revenir en hiver pour faire de la raquettes et retrouver nos hôtes du refuge

Week end en Beaufortain

La période est inédite depuis le jeudi et l’allocution du président Macron, qui nous prévient qu’a partir de lundi le télétravail allait être la régle préférentielle, et la réduction des allers et venus allait être la norme.
De 13 inscrits au départ nous sommes partis à 10, les autres étaient réquisitionnés par la crise du Corona virus sur Lyon, vous verrez que ça aura une importance pour la suite de l’histoire.
Arrivés à Hauteluce, nous avons rejoint le hameau de la Grange, point de départ de notre randonnée du jour.
La neige est bien présente en bas mais dès les premiers mètres d’ascension elle fait cruellement défaut . Les 200 premiers mètres de dénivelée se feront sur la terre d’un sentier bien raide et bientôt nous atteignons les premiers chalets d’alpage, et enfin la neige.

Les chalets du Beaufortain sont magnifiques, avec des sous bassements en pierre, qui accueillent l’habitation et l’étable, puis à l’étage le grenier à foin, isolant l’habitation et apportant le foin d’hiver pour le fourrage des bêtes. Et on a bien sûr vu les fameuses pentes des toitures à 25° pour garder la neige, qui assure son pouvoir isolant.

Donc au final un dénivelé positif de 750 m pour arriver au col pour un pique-nique bien mérité au soleil et sans vent, un pur moment de plaisir dans ces périodes agitées. Notre repas a été accompagné de la conversation d’un tétra lyre, que nous n’avons pas vu mais bien entendu

Pour l’après midi, descente par le lac de la Girotte, par un sentier bien pentu qui fini dans le cour du Dorinet naissant . La neige bien transformée et lourde a bien pesée sur les jambes. Si bien qu’arrivés au hameau de Belleville, la bière salvatrice nous a permis de reconstituer les réserves hydriques misent à mal par une descente raide.

Transfert vers le refuge de Lachat qui nous accueille pour la soirée. Le refuge de Lachat n’a que le nom de refuge. C’est un hôtel avec 2 dortoirs. La discipline y est militaire (mais pour un refuge c’est normal), le repas correct sans être extraordinaire (pour l’extra il faut aller en Italie) et surtout l’incitation aux prestations complémentaires incessantes. Donc en période d’épidémie le logement en dortoir n’était certaine pas l’idée du siècle, mais impossible de savoir à l’avance que nous aurions ce problème.

Mais que dire de l’attitude du tenancier (oui y a du Thenardier dans ce Mr) qui m’a facturé les 3 places des personnes qui ne sont pas venues, pour de très bonnes raisons, rappelons le. Ce gérant-propriétaire qui se réfugie derrière le contrat signé, pour les facturations des non-présents, en dit long sur la cupidité, le manque d’esprit civique, et la vision à court de cette personne. Je vous le dis : du vrai bon con. Sa compétence dans le domaine de l’hôtellerie savoyarde et le plumage du client fait certainement autorité mais son opinion sur la réalisation du contrat je lui conseille de l’utiliser en suppositoire (réplique empruntée et librement adaptée aux tontons flingueurs)

Pas mal la vue

Pour le reste, le premier ministre a décrété le Samedi soir la fermeture de tous les établissements accueillant du public, et doc des stations de ski. Donc la randonnée de dimanche c’est faite sans rencontrer personnes, jusqu’aux pistes de ski de fond (ils avaient tracés la veille au soir car la nuit allait être froide).

Donc personnes sur les pistes, face à un panorama du massif du Mont Blanc de rêve (Aiguilles de Bionnassay, Dôme de Miage, Aiguilles de Tré la Tète etc..) un soleil radieux, une compagnie au top de sa forme (pourvu que sa dure) et un vrai bon moment partagé ensemble loin des tumultes de la ville et de notre Thenardier.

Le retour à notre point de départ (chez Thénardier je le rapelle) par un dédale à travers les bois de toute beauté, où nous avons trouvé une bande de jeunes gens fort sympathiques, qui avaient fait des igloos pour le we. On sentait de la joie ,de la bonne humeur et aussi de la fierté d’avoir réussi leur village-igloo. Et ils pouvaient être fier, parole d’ancien chasseur alpin, il y en avait de très beaux.

Avant le retour à Lyon (avant la fermeture des bureaux de votes) passage par la cave coop de Beaufort pour faire le plein de fromage.

Ne gardons que le positif du WE: il a fait beau, nous étions entre gens de bonne compagnie, le spectacle a été superbe, et comme d’habitude on a pas vu passé le temps, que demander de plus…

Raquettes au Lac Achard

En cet hiver 2020 il deviens difficile de trouver des endroits où faire de la belle raquette tant ce début d’année est doux .

Il faut aller haut et encore en fonction de l’exposition, on est pas sur d’avoir de la neige en quantité. Et donc j’avais choisi de partir du Plat d’Arselle pour monter jusqu’au lac Achard. Comme le groupe était restreint et de qualité (en grande forme), à la montée on a fai una variante jusq’au Rocher de l’Homme pour avoir une vus sur la vallée de la Romanche, mais bon il y a beaucoup de vegetation….

Catherine et Odile profitent de la fraicheur

Le reste de la montée s’est fait sans encombre mais avec beaucoup de monde, entre skieur, randonneur, marcheur du dimanche, et raquetteurs les 2 ressauts de la montée affichaient complet, et donc passé ces 2 passages nous nous sommes écartés de la masse. L’idée était de dépasser le Lac et monter jusqu’au Col de l’Infernet et même sur ses lacs supérieurs. les premières glissades ont été créditées à Marie et Catherine pour unede belles figures sous le Col.

Pique nique au soleil et tout seul face à la Crête du Droffier, le Tallefer, La Botte, le Grand Galbert, au loin le Mont Aiguille, splendide.

Redescente sur le sentier de la face sud de la Lauze ou la neige devient rare et la descente hors sentier quelque peu hasardeuse….mais bon avec de la bonne humeur et de la volonté on y arrive toujours. Retour au plat d’Arselle pour une bonne bière où le bistrot était complétement désorganisé et ou on a attendu presque 1 heure….à déconseiller

Val Ferret sous son plus beau jour…

Le groupe au grand complet et y a du sourire

Et pendant la semaine précédente à ce week-end , j ai eu le refuge qui me prévenait gentiment que la route du Val Ferret était fermé à cause de la chute imminente du Glacier de Planpincieux ( qui n est toujours pas tombé depuis), donc le week-end commençait par un grand brainstorming pour changer notre itinéraire, en plus d’une météo exécrable annoncée.

Autant vous dire que l’ambiance du départ était marquée par ces nouvelles un peu lourdes et le trajet sous les nuages jusqu’au tunnel du Mont-blanc était calme. Et miracle de la montagne et des prévisions météo, grand soleil à la sortie sur Courmayeur

Col au dessus de Bertone et premire vue sur le Mont Blanc

On laisse les voitures au Raffort, pour monter au refuge Bertone par un chemin très régulier pour le pique nique face au Mont Chétif et au Val Veny, et c’est à ce moment que nous avons la première vue sur le Mont Blanc, majestueux…

Et partir du refuge Bertone, jusqu au refuge Bonatti on reste sur la courbe de niveau, ou presque, puisque les petites montées et descente nous « coûterons » 300 mètres , de plus que les 700 m de Bertone.
Avec la fermeture du val Ferret, les tours du Mont Blanc ce sont arrêtés, et donc il n y a plus grand monde sur le chemin et même jusqu’au refuge où il n y a qu’une vingtaine de personnes.
Par contre le spectacle est unique, ce massif dû Mont Blanc, rassemble en un lieux tout ce que la haute montagne a de plus grandiose…Imaginez 4000 mètre de montagne au dessus de vous , avec des glaciers énormes, des aiguilles de granites qui coupent les étendues blanches et grises, et au dessus du bleu….comme dans un rêve .

Philippe face aux Grandes Jorasses
Sur le sentier en Balcon

Le refuge Bonatti s apprête à fermer à cause de l arrêt des tours opérateurs qui sautent l étape du val Ferret. Comme tous les refuges italiens le repas est vraiment copieux et de qualité.

Pour le lendemain et comme j avais vu que tout le monde était au top de sa forme , j’avais prévu au départ d’allez au Grand Col Ferret mais c’était avant notre changement de programme. Donc nous partons le dimanche matin vers le cirque de Malatra et passons par le col d’entre deux Sauts (ou Sex suivant les cartes) pour redescendre vers la combe D’Arminaz et remonter jusqu’à la Tête de la Tronche à 2581 m puis descente par la crête jusqu’au refuge Bertone et jusqu’au Raffort avec le regard posé en permanence sur le panorama du massif du Mont Blanc…féerique

Lac au pied du col entre 2 Sexes

On pourrait résumer le WE au dénivelés réalisés (J1 + 900m et -400 m et J2 +900 et -1500 m) mais l’intérêt était tout autre

C’est à cause de lui qu’on a changé tout nos plans

Tour du Queyras 2019

Tel était l’intitulé de ce tour, qui devait partir et revenir à Ceillac en 4 jours et 3500 m de dénivelé plus tard.

En terme de dénivelé et de nombre de jours de pratique le contrat a été respecté, mais pour le reste tout à changer ou presque sur le contenu. Le matin du départ, les prévisions météo étaient vraiment passées à l’orage en fin de journée, et donc j’ai proposé un parcours en étoile en gardant les hébergements réservés, Maljasset, Col Agnel et St Veran. Donc départ vers midi (et oui il faut bien 4 heures de Lyon pour aller dans le Queyras) du Melezet à Ceillac pour aller à Maljasset via le lac St Anne et le col Girardin.

Dès le premiers lacets, Michel me fait remarquer que les semelles des chaussures de Clement, commencent à s’ouvrir (c’est de famille Juanito m’a fait le même coup fin Juin à Pralognan) et donc on « opère » (opération breveté Bastien) les chaussures au col Girardin avant la descente sur le hameau.

Le sentier est assez « technique », surtout en début de parcours, et avec Marie F qui craint les passages vertigineux, tout le monde prend quelques précautions d’usages pour la descente. Les marmottes nous passent presque sous les pieds tellement il y en a.

Le col de Girardin est à 2 699 m (et non pas 2 700 m) et nous regagnons les mélèzes juste au-dessus de Maljasset. Arrivé au hameau nous passons la nuit au refuge du CAF, qui a été refait à neuf au niveau des sanitaires et des chambres depuis mon passage il y a 35 ans (j’ai passé 1 mois au camp d’été des chasseurs alpins) et plus tard avec Stef et les filles.

La tartiflette du repas du soir a permis de reconstituer nos réserves perdues dans la montée. Nous sommes tous dans un dortoir, et la première nuit est toujours un peu compliquée pour bien dormir, souvent lié à l’altitude.

Pour le lendemain, j’avais prévu d’aller au refuge Agnel via les cols Longet, Blanchet et Chamossière mais avec notre changement de programme, retour à Ceillac via le col du Tronchet (2 656 m) pour que papa et maman Guerrero et leur progéniture puisse ré-investir dans des chaussures (y a des limites aux réparations élastho). Donc l’après-midi pendant que la « Guerrero-chaussure connection » dévalise les magasins de Ceillac, nous partons avec Marianne, Odile, Nicole, Marie, Meryem et Michel à l’assaut des ravines des Aiguilettes, un chemin magnifique qui se perd au-dessus de la Via Ferrata de Ceillac, avec une vue imprenable sur la vallée .

Toute la troupe devant les col Longuet, beau mais frais…

Le soir transfert vers le Col Agnel où nous sommes attendus au refuge éponyme par contre on sent bien qu’ils ont une clientèle captivecar ils ne font aucun effort pour l’accueil. Le lendemain matin Clement étrenne ses nouvelles chaussures par la montée courte mais sérieuse du col de Chamoussière à presque 2900 m, il faut dire que tous les cols autour de cette vallée sont très élevé comme d’ailleurs l’altitude moyenne de notre trek (toujours au dessus de 1900 m). Passage par le Col de St Véran avant la descente par les lacs Blanchet : magnifique. Une pause bien méritée au refuge de la Blanche et retour par le Col de Chamoussière pour atteindre le refuge Agnel et St Veran par la route.

En arrivant à St Veran nous sommes bloqués par une compétition d’aéromodélisme, qui nous oblige à prendre une bière (bien mérité quand même ) à Molines. Le refuge des Gabelous où nous passons la nuit est de toute beauté arrangé avec gout, au diapason du village et de ces célèbres cadrans solaires.

Pour notre dernière journée de randonnée, et compte tenu de notre modification d’itinéraire cela nous permet de faire un transfert vers Brunissard par allez voir les chalets de Clapeto par le col du Cros. Le chemin de départ a été changé à cause d’une traversée de couloir d’avalanche, mais « a cœurs vaillants rien d’impossible » et nous suivons l’ancien chemin malgré l’absence de marquage ( il a été volontairement dé-balisé), pour retrouver le nouveau chemin après 300 m de dénivelé. L’arrivée sur le replat sous les crête des combes de la Roche est trés apaisant, et nous voyons de là nos premiers chamois du notre parcours. Du col du Cros montée azimut (tant il y a différentes pistes) vers le Col de Neal où nous faisons notre pique nique avant d’entamer la descente interminable par la montagne d’Agnelil, les chalets d’altitude de Clapeyto et les pistes de fonds de Brunissard. A la fin est une piste et je décide de faire du stop pour allez chercher le camion tant le sentier est sans intérêts.

Avant de se séparer (les Guerrero repartent par Vars) on partage un bonne bière au pied de l’Izoard. Retour en camion pour les lyonnais par l’Izoard (lunaire), le Lautarets (très peuplé) et la vallée de la Romanche toujours aussi triste et déprimante que le Queyras est lumineux et vivant.