Tour du Queyras 2019

Tel était l’intitulé de ce tour, qui devait partir et revenir à Ceillac en 4 jours et 3500 m de dénivelé plus tard.

En terme de dénivelé et de nombre de jours de pratique le contrat a été respecté, mais pour le reste tout à changer ou presque sur le contenu. Le matin du départ, les prévisions météo étaient vraiment passées à l’orage en fin de journée, et donc j’ai proposé un parcours en étoile en gardant les hébergements réservés, Maljasset, Col Agnel et St Veran. Donc départ vers midi (et oui il faut bien 4 heures de Lyon pour aller dans le Queyras) du Melezet à Ceillac pour aller à Maljasset via le lac St Anne et le col Girardin.

Dès le premiers lacets, Michel me fait remarquer que les semelles des chaussures de Clement, commencent à s’ouvrir (c’est de famille Juanito m’a fait le même coup fin Juin à Pralognan) et donc on « opère » (opération breveté Bastien) les chaussures au col Girardin avant la descente sur le hameau.

Le sentier est assez « technique », surtout en début de parcours, et avec Marie F qui craint les passages vertigineux, tout le monde prend quelques précautions d’usages pour la descente. Les marmottes nous passent presque sous les pieds tellement il y en a.

Le col de Girardin est à 2 699 m (et non pas 2 700 m) et nous regagnons les mélèzes juste au-dessus de Maljasset. Arrivé au hameau nous passons la nuit au refuge du CAF, qui a été refait à neuf au niveau des sanitaires et des chambres depuis mon passage il y a 35 ans (j’ai passé 1 mois au camp d’été des chasseurs alpins) et plus tard avec Stef et les filles.

La tartiflette du repas du soir a permis de reconstituer nos réserves perdues dans la montée. Nous sommes tous dans un dortoir, et la première nuit est toujours un peu compliquée pour bien dormir, souvent lié à l’altitude.

Pour le lendemain, j’avais prévu d’aller au refuge Agnel via les cols Longet, Blanchet et Chamossière mais avec notre changement de programme, retour à Ceillac via le col du Tronchet (2 656 m) pour que papa et maman Guerrero et leur progéniture puisse ré-investir dans des chaussures (y a des limites aux réparations élastho). Donc l’après-midi pendant que la « Guerrero-chaussure connection » dévalise les magasins de Ceillac, nous partons avec Marianne, Odile, Nicole, Marie, Meryem et Michel à l’assaut des ravines des Aiguilettes, un chemin magnifique qui se perd au-dessus de la Via Ferrata de Ceillac, avec une vue imprenable sur la vallée .

Toute la troupe devant les col Longuet, beau mais frais…

Le soir transfert vers le Col Agnel où nous sommes attendus au refuge éponyme par contre on sent bien qu’ils ont une clientèle captivecar ils ne font aucun effort pour l’accueil. Le lendemain matin Clement étrenne ses nouvelles chaussures par la montée courte mais sérieuse du col de Chamoussière à presque 2900 m, il faut dire que tous les cols autour de cette vallée sont très élevé comme d’ailleurs l’altitude moyenne de notre trek (toujours au dessus de 1900 m). Passage par le Col de St Véran avant la descente par les lacs Blanchet : magnifique. Une pause bien méritée au refuge de la Blanche et retour par le Col de Chamoussière pour atteindre le refuge Agnel et St Veran par la route.

En arrivant à St Veran nous sommes bloqués par une compétition d’aéromodélisme, qui nous oblige à prendre une bière (bien mérité quand même ) à Molines. Le refuge des Gabelous où nous passons la nuit est de toute beauté arrangé avec gout, au diapason du village et de ces célèbres cadrans solaires.

Pour notre dernière journée de randonnée, et compte tenu de notre modification d’itinéraire cela nous permet de faire un transfert vers Brunissard par allez voir les chalets de Clapeto par le col du Cros. Le chemin de départ a été changé à cause d’une traversée de couloir d’avalanche, mais « a cœurs vaillants rien d’impossible » et nous suivons l’ancien chemin malgré l’absence de marquage ( il a été volontairement dé-balisé), pour retrouver le nouveau chemin après 300 m de dénivelé. L’arrivée sur le replat sous les crête des combes de la Roche est trés apaisant, et nous voyons de là nos premiers chamois du notre parcours. Du col du Cros montée azimut (tant il y a différentes pistes) vers le Col de Neal où nous faisons notre pique nique avant d’entamer la descente interminable par la montagne d’Agnelil, les chalets d’altitude de Clapeyto et les pistes de fonds de Brunissard. A la fin est une piste et je décide de faire du stop pour allez chercher le camion tant le sentier est sans intérêts.

Avant de se séparer (les Guerrero repartent par Vars) on partage un bonne bière au pied de l’Izoard. Retour en camion pour les lyonnais par l’Izoard (lunaire), le Lautarets (très peuplé) et la vallée de la Romanche toujours aussi triste et déprimante que le Queyras est lumineux et vivant.