Val Ferret sous son plus beau jour…

Le groupe au grand complet et y a du sourire

Et pendant la semaine précédente à ce week-end , j ai eu le refuge qui me prévenait gentiment que la route du Val Ferret était fermé à cause de la chute imminente du Glacier de Planpincieux ( qui n est toujours pas tombé depuis), donc le week-end commençait par un grand brainstorming pour changer notre itinéraire, en plus d’une météo exécrable annoncée.

Autant vous dire que l’ambiance du départ était marquée par ces nouvelles un peu lourdes et le trajet sous les nuages jusqu’au tunnel du Mont-blanc était calme. Et miracle de la montagne et des prévisions météo, grand soleil à la sortie sur Courmayeur

Col au dessus de Bertone et premire vue sur le Mont Blanc

On laisse les voitures au Raffort, pour monter au refuge Bertone par un chemin très régulier pour le pique nique face au Mont Chétif et au Val Veny, et c’est à ce moment que nous avons la première vue sur le Mont Blanc, majestueux…

Et partir du refuge Bertone, jusqu au refuge Bonatti on reste sur la courbe de niveau, ou presque, puisque les petites montées et descente nous « coûterons » 300 mètres , de plus que les 700 m de Bertone.
Avec la fermeture du val Ferret, les tours du Mont Blanc ce sont arrêtés, et donc il n y a plus grand monde sur le chemin et même jusqu’au refuge où il n y a qu’une vingtaine de personnes.
Par contre le spectacle est unique, ce massif dû Mont Blanc, rassemble en un lieux tout ce que la haute montagne a de plus grandiose…Imaginez 4000 mètre de montagne au dessus de vous , avec des glaciers énormes, des aiguilles de granites qui coupent les étendues blanches et grises, et au dessus du bleu….comme dans un rêve .

Philippe face aux Grandes Jorasses
Sur le sentier en Balcon

Le refuge Bonatti s apprête à fermer à cause de l arrêt des tours opérateurs qui sautent l étape du val Ferret. Comme tous les refuges italiens le repas est vraiment copieux et de qualité.

Pour le lendemain et comme j avais vu que tout le monde était au top de sa forme , j’avais prévu au départ d’allez au Grand Col Ferret mais c’était avant notre changement de programme. Donc nous partons le dimanche matin vers le cirque de Malatra et passons par le col d’entre deux Sauts (ou Sex suivant les cartes) pour redescendre vers la combe D’Arminaz et remonter jusqu’à la Tête de la Tronche à 2581 m puis descente par la crête jusqu’au refuge Bertone et jusqu’au Raffort avec le regard posé en permanence sur le panorama du massif du Mont Blanc…féerique

Lac au pied du col entre 2 Sexes

On pourrait résumer le WE au dénivelés réalisés (J1 + 900m et -400 m et J2 +900 et -1500 m) mais l’intérêt était tout autre

C’est à cause de lui qu’on a changé tout nos plans

Tour du Queyras 2019

Tel était l’intitulé de ce tour, qui devait partir et revenir à Ceillac en 4 jours et 3500 m de dénivelé plus tard.

En terme de dénivelé et de nombre de jours de pratique le contrat a été respecté, mais pour le reste tout à changer ou presque sur le contenu. Le matin du départ, les prévisions météo étaient vraiment passées à l’orage en fin de journée, et donc j’ai proposé un parcours en étoile en gardant les hébergements réservés, Maljasset, Col Agnel et St Veran. Donc départ vers midi (et oui il faut bien 4 heures de Lyon pour aller dans le Queyras) du Melezet à Ceillac pour aller à Maljasset via le lac St Anne et le col Girardin.

Dès le premiers lacets, Michel me fait remarquer que les semelles des chaussures de Clement, commencent à s’ouvrir (c’est de famille Juanito m’a fait le même coup fin Juin à Pralognan) et donc on « opère » (opération breveté Bastien) les chaussures au col Girardin avant la descente sur le hameau.

Le sentier est assez « technique », surtout en début de parcours, et avec Marie F qui craint les passages vertigineux, tout le monde prend quelques précautions d’usages pour la descente. Les marmottes nous passent presque sous les pieds tellement il y en a.

Le col de Girardin est à 2 699 m (et non pas 2 700 m) et nous regagnons les mélèzes juste au-dessus de Maljasset. Arrivé au hameau nous passons la nuit au refuge du CAF, qui a été refait à neuf au niveau des sanitaires et des chambres depuis mon passage il y a 35 ans (j’ai passé 1 mois au camp d’été des chasseurs alpins) et plus tard avec Stef et les filles.

La tartiflette du repas du soir a permis de reconstituer nos réserves perdues dans la montée. Nous sommes tous dans un dortoir, et la première nuit est toujours un peu compliquée pour bien dormir, souvent lié à l’altitude.

Pour le lendemain, j’avais prévu d’aller au refuge Agnel via les cols Longet, Blanchet et Chamossière mais avec notre changement de programme, retour à Ceillac via le col du Tronchet (2 656 m) pour que papa et maman Guerrero et leur progéniture puisse ré-investir dans des chaussures (y a des limites aux réparations élastho). Donc l’après-midi pendant que la « Guerrero-chaussure connection » dévalise les magasins de Ceillac, nous partons avec Marianne, Odile, Nicole, Marie, Meryem et Michel à l’assaut des ravines des Aiguilettes, un chemin magnifique qui se perd au-dessus de la Via Ferrata de Ceillac, avec une vue imprenable sur la vallée .

Toute la troupe devant les col Longuet, beau mais frais…

Le soir transfert vers le Col Agnel où nous sommes attendus au refuge éponyme par contre on sent bien qu’ils ont une clientèle captivecar ils ne font aucun effort pour l’accueil. Le lendemain matin Clement étrenne ses nouvelles chaussures par la montée courte mais sérieuse du col de Chamoussière à presque 2900 m, il faut dire que tous les cols autour de cette vallée sont très élevé comme d’ailleurs l’altitude moyenne de notre trek (toujours au dessus de 1900 m). Passage par le Col de St Véran avant la descente par les lacs Blanchet : magnifique. Une pause bien méritée au refuge de la Blanche et retour par le Col de Chamoussière pour atteindre le refuge Agnel et St Veran par la route.

En arrivant à St Veran nous sommes bloqués par une compétition d’aéromodélisme, qui nous oblige à prendre une bière (bien mérité quand même ) à Molines. Le refuge des Gabelous où nous passons la nuit est de toute beauté arrangé avec gout, au diapason du village et de ces célèbres cadrans solaires.

Pour notre dernière journée de randonnée, et compte tenu de notre modification d’itinéraire cela nous permet de faire un transfert vers Brunissard par allez voir les chalets de Clapeto par le col du Cros. Le chemin de départ a été changé à cause d’une traversée de couloir d’avalanche, mais « a cœurs vaillants rien d’impossible » et nous suivons l’ancien chemin malgré l’absence de marquage ( il a été volontairement dé-balisé), pour retrouver le nouveau chemin après 300 m de dénivelé. L’arrivée sur le replat sous les crête des combes de la Roche est trés apaisant, et nous voyons de là nos premiers chamois du notre parcours. Du col du Cros montée azimut (tant il y a différentes pistes) vers le Col de Neal où nous faisons notre pique nique avant d’entamer la descente interminable par la montagne d’Agnelil, les chalets d’altitude de Clapeyto et les pistes de fonds de Brunissard. A la fin est une piste et je décide de faire du stop pour allez chercher le camion tant le sentier est sans intérêts.

Avant de se séparer (les Guerrero repartent par Vars) on partage un bonne bière au pied de l’Izoard. Retour en camion pour les lyonnais par l’Izoard (lunaire), le Lautarets (très peuplé) et la vallée de la Romanche toujours aussi triste et déprimante que le Queyras est lumineux et vivant.