Week end en Beaufortain

La période est inédite depuis le jeudi et l’allocution du président Macron, qui nous prévient qu’a partir de lundi le télétravail allait être la régle préférentielle, et la réduction des allers et venus allait être la norme.
De 13 inscrits au départ nous sommes partis à 10, les autres étaient réquisitionnés par la crise du Corona virus sur Lyon, vous verrez que ça aura une importance pour la suite de l’histoire.
Arrivés à Hauteluce, nous avons rejoint le hameau de la Grange, point de départ de notre randonnée du jour.
La neige est bien présente en bas mais dès les premiers mètres d’ascension elle fait cruellement défaut . Les 200 premiers mètres de dénivelée se feront sur la terre d’un sentier bien raide et bientôt nous atteignons les premiers chalets d’alpage, et enfin la neige.

Les chalets du Beaufortain sont magnifiques, avec des sous bassements en pierre, qui accueillent l’habitation et l’étable, puis à l’étage le grenier à foin, isolant l’habitation et apportant le foin d’hiver pour le fourrage des bêtes. Et on a bien sûr vu les fameuses pentes des toitures à 25° pour garder la neige, qui assure son pouvoir isolant.

Donc au final un dénivelé positif de 750 m pour arriver au col pour un pique-nique bien mérité au soleil et sans vent, un pur moment de plaisir dans ces périodes agitées. Notre repas a été accompagné de la conversation d’un tétra lyre, que nous n’avons pas vu mais bien entendu

Pour l’après midi, descente par le lac de la Girotte, par un sentier bien pentu qui fini dans le cour du Dorinet naissant . La neige bien transformée et lourde a bien pesée sur les jambes. Si bien qu’arrivés au hameau de Belleville, la bière salvatrice nous a permis de reconstituer les réserves hydriques misent à mal par une descente raide.

Transfert vers le refuge de Lachat qui nous accueille pour la soirée. Le refuge de Lachat n’a que le nom de refuge. C’est un hôtel avec 2 dortoirs. La discipline y est militaire (mais pour un refuge c’est normal), le repas correct sans être extraordinaire (pour l’extra il faut aller en Italie) et surtout l’incitation aux prestations complémentaires incessantes. Donc en période d’épidémie le logement en dortoir n’était certaine pas l’idée du siècle, mais impossible de savoir à l’avance que nous aurions ce problème.

Mais que dire de l’attitude du tenancier (oui y a du Thenardier dans ce Mr) qui m’a facturé les 3 places des personnes qui ne sont pas venues, pour de très bonnes raisons, rappelons le. Ce gérant-propriétaire qui se réfugie derrière le contrat signé, pour les facturations des non-présents, en dit long sur la cupidité, le manque d’esprit civique, et la vision à court de cette personne. Je vous le dis : du vrai bon con. Sa compétence dans le domaine de l’hôtellerie savoyarde et le plumage du client fait certainement autorité mais son opinion sur la réalisation du contrat je lui conseille de l’utiliser en suppositoire (réplique empruntée et librement adaptée aux tontons flingueurs)

Pas mal la vue

Pour le reste, le premier ministre a décrété le Samedi soir la fermeture de tous les établissements accueillant du public, et doc des stations de ski. Donc la randonnée de dimanche c’est faite sans rencontrer personnes, jusqu’aux pistes de ski de fond (ils avaient tracés la veille au soir car la nuit allait être froide).

Donc personnes sur les pistes, face à un panorama du massif du Mont Blanc de rêve (Aiguilles de Bionnassay, Dôme de Miage, Aiguilles de Tré la Tète etc..) un soleil radieux, une compagnie au top de sa forme (pourvu que sa dure) et un vrai bon moment partagé ensemble loin des tumultes de la ville et de notre Thenardier.

Le retour à notre point de départ (chez Thénardier je le rapelle) par un dédale à travers les bois de toute beauté, où nous avons trouvé une bande de jeunes gens fort sympathiques, qui avaient fait des igloos pour le we. On sentait de la joie ,de la bonne humeur et aussi de la fierté d’avoir réussi leur village-igloo. Et ils pouvaient être fier, parole d’ancien chasseur alpin, il y en avait de très beaux.

Avant le retour à Lyon (avant la fermeture des bureaux de votes) passage par la cave coop de Beaufort pour faire le plein de fromage.

Ne gardons que le positif du WE: il a fait beau, nous étions entre gens de bonne compagnie, le spectacle a été superbe, et comme d’habitude on a pas vu passé le temps, que demander de plus…